Le Lavezon, petite rivière qui a creusé sa vallée dans des terrains sédimentaires (terrains marneux du Valanginien (1) à la base, terrains plus calcaires de l'Hauterivien (1) au dessus) a donné son nom à la commune de St Martin sur Lavezon. Le village du Supérieur se trouve à 228 mètres d'altitude. Au village de l'Inférieur, l'altitude n'est plus que d'environ 150 mètres. |
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A l'Ouest et au Nord, les terrains sédimentaires constituant la vallée sont coiffés des coulées "basaltiques" du Coiron (à l'altitude 700 mètres environ) : rebords du Rocher du Fau, de Fraysse, de Rouille. |
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Depuis le village s'observent : - le Pic d'Allier, butte témoin avec prismes verticaux discernables même de loin. - Miraval, neck dont certains prismes, à disposition rayonnée, sont visibles (30° environ d'inclinaison des prismes par rapport à l'horizontale). |
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Au Sud et à l'Est on observe deux formations volcaniques, restes de maars (c'est à dire de cratères d'explosion) liés au volcanisme du Coiron. Ce sont la montagne du Charnier et Berguise. | |
Enfin à signaler la présence : - au Nord-Est, au dessus du hameau de Six, d'un petit volcan présentant un important éboulis, bien visible à partir du village du Supérieur. - d'un dyke (filon volcanique) au-dessous du croisement de la route pour St-Pierre-la-Roche, à proximité du hameau des Molières. Ce dyke recoupe largement, plus à l'Est, la vallée d'un torrent : la Bourdarie. |
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Le passage entre les deux étages géologiques Valanginien-Hauterivien s'observe bien au niveau du Moulinage (près du village de l'Inférieur) et dans le bassin de réception de la Bourdarie, au-dessous de St-Pierre-la-Roche. Dans ce dernier site, le Valanginen supérieur présente un phénomène de convolution très net, juste sous la limite de séparation des deux étages. | |
Au-dessous des coulées "basaltiques", de petites sources ont été captées, par exemple au château de Pampelonne, à St-Pierre-la-Roche, aux Audouards... L'eau s'infiltre dans les fissures du plateau "basaltique" du Coiron, puis est retenue sur les terrains marneux imperméables sous-jacents, à l'origine de ces "sources sous-basaltiques. | |
Les terrains sédimentaires de la vallée du Lavezon se sont déposés entre -126 et -114 millions d'années environ, dans la mer du Crétacé inférieur. On y rencontre : - Des fossiles (notamment des ammonites qui ont permis une datation, des bélemnites...) - Parfois des fractures avec des filons de calcite (calcaire cristallisé). |
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Les coulées "basaltiques" observées se sont mises en place surtout pendant la phase paroxysmale du volcanisme du Coiron, c'est à dire entre -8,5 et -6,4 millions d'années (datation par radio chronométrie, par paléomagnétisme...). | |
Remarque : 500 mètres, c'est le dénivelé séparant St Martin du rebord du Coiron. Or, les coulées volcaniques se sont jadis épanchées dans des dépressions, des vallées, et elles constituent maintenant un plateau. Ce fait, que le géologue appelle une inversion de relief, montre bien que le volcanisme du Coiron est un volcanisme relativement ancien... contrairement au "volcanisme récent des basaltes quaternaires de vallées de l'Ardèche" (Jaujac, Thueyts, Gravenne-de-Montpezat...) qui, lui beaucoup plus récent, ne remonte qu'à quelques dizaines de milliers d'années. |
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